Les derniers Voeux de Serge Roques, maire
Des voeux en forme de bilan de trois mandatures. 19 ans à la tête de la mairie de Villefranche-de-Rouergue. Serge Roques, actuel maire de Villefranche, ne se représente pas. Il veut "laisser la place aux jeunes". Deux listes à ce jour se sont déclarées pour prendre la succession de l'équipe actuelle. Lundi dernier, Serge Roques prononçait ses derniers voeux à la population, dans la salle de Treize pierres.
« Madame la Sous-Préfète,
Mesdames et Messieurs les élu(e)s,
Mmes et MM. Les Présidentes et Présidents d’associations,
Mmes et MM. Les chefs d’entreprises,
Mmes et MM. Les Directrices et Directeurs et chefs de services,
Mmes et MM.,
Chers amis,
Depuis de nombreuses années nous avions pris l’habitude de nous retrouver pour échanger nos vœux en toute amitié et cordialité.
Cette année prend pour moi une coloration particulière puisque c’est la dernière fois que j’aurais ce plaisir et cet honneur en tant que Maire.
Je vais donc m’évader un peu du schéma traditionnel, prendre un peu de recul comme lorsqu’on termine définitivement un chapitre important de sa vie.
Pour moi va s’achever le 15 mars, 19 années de mandat précédées de 12 ans d’engagement public en tant que Conseiller Municipal, Départemental et Député.
Alors, me reviennent en flot des souvenirs.
Les premiers sans doute concernent l’Hôpital puisque c’est la défense de cet établissement qui m’a fait entrer dans la vie publique. Certains d’entre vous se souviennent des réunions et des défilés que nous organisions pour obtenir un scanner puis une IRM. Nous avions même vendu des chocolatines pour cela !
Et puis en 2003, je me revois en tant que Député plaidant la nécessité d’incorporer le personnel médical -chirurgiens et médecins et para médical- de la Clinique Saint-Alain à l’Hôpital. C’est cette union entre Hôpital et Clinique qui a permis d’obtenir à VILLEFRANCHE de façon incroyable le troisième plateau d’activités chirurgicales d’anesthésie ou d’endoscopie de Midi-Pyrénées !
C’est sur ce personnel médical exceptionnel par sa qualité et son dévouement que des Directeurs dévoués et compétents : M. Alain NESPOULOUS auquel le Centre Hospitalier doit tant et M. Bertrand PERIN, aujourd’hui son successeur, très combatif aussi, ont pu s’appuyer pour construire un Hôpital de référence dans notre région.
La certification A sans réserve que vient de lui attribuer la HAS (Haute Autorité de Santé) montre qu’il le reste. Mais cet établissement, premier employeur de l’arrondissement avec 850 emplois, est évidemment essentiel à la ville et c’est pourquoi il est nécessaire que le Maire soit un appui ferme pour l’administration hospitalière auprès des Tutelles.
C’est ainsi par exemple que nous travaillons actuellement avec M. PERIN, son Directeur, pour obtenir les autorisations et les aides financières nécessaires à un fonctionnement hospitalier dynamique.
L’enjeu pour la ville et son territoire, c’est de maintenir à VILLEFRANCHE une structure de soins performante et d’éviter que tout se recentre à RODEZ. C’est le combat quotidien qu’il faudra impérativement poursuivre pour que le GHT (Groupement Hospitalier de Territoire) se construise dans le respect de notre établissement.
En tous les cas, il y a un acquis en terme de services publics avec l’Hôpital. A mon arrivée à VILLEFRANCHE, ll y avait au maximum une quinzaine de médecins hospitaliers. Ils sont maintenant 75 et le personnel a dû passer de 550 environ à 850 actuellement. Dans ce domaine, le service public a bien prospéré.
Il n’en est pas de même dans deux autres secteurs :
- Celui de la justice, puisque, sur des chiffres faux, nous avons perdu le Tribunal d’Instance en 2010 et quelques services fiscaux ensuite.
Nous avons travaillé pour l’implantation d’un Centre d’Accès au Droit qui a la meilleure activité pour ce type de structure dans l’Aveyron : j’ai demandé à Mme BELLOUBET, Ministre de la Justice, la possibilité de renforcer cette structure par la création d’une Maison de la Justice et du Droit, comme il en existe une par exemple à LODEVE. L’étude technique est en cours au niveau du Tribunal de Grande Instance de RODEZ.
- De même, nous avons fait des demandes auprès du Ministère pour obtenir à VILLEFRANCHE des délocalisations de services fiscaux actuellement en cours en France.
Ces deux dossiers ont été relayés par nos parlementaires et je les en remercie. Je les transmettrai à mon successeur dès son installation car le combat doit continuer et la résignation ne jamais s’installer.
J’ai le souvenir ensuite, parce que c’était le premier dossier important en 2001, de la construction du Centre Principal d’Incendie et de Secours. Ce dossier était en souffrance depuis plusieurs années et j’avais promis durant la campagne de le faire aboutir. Avec le Département et les Maires des 25 communes « défendues » nous l’avons fait. Et aujourd’hui VILLEFRANCHE et son territoire disposent d’un centre moderne et fonctionnel avec 12 et bientôt 13 pompiers professionnels et 70 bénévoles. Avec Jean-Michel RIBAS qui a bien voulu me rejoindre dès la première équipe, nous avons eu à cœur de faire doter la caserne de matériel moderne tel que la grande échelle de 30 m financée par le Département en 2013 pour 530 000 Euros. Les deux mandats précédents nous avions pu obtenir des engins anti incendie supplémentaires.