Les derniers Voeux de Serge Roques, maire (suite)

« Et puis pour rester dans le domaine des casernes, je voudrais vous dire un mot de la nouvelle Gendarmerie.

Quelle histoire ! Vous vous souvenez de ce chantier route haute de Farrou à l’arrêt pendant 4 ans environ et de l’énergie qu’il a fallu déployer pour sortir d’un « pataquès » judiciaire invraisemblable. Des terrains avaient été vendus sans que le titre de propriété soit avéré ! Je peux vous dire que ce dossier m’a valu quelques nuits d’insomnie et plusieurs déplacements à PARIS. Mais maintenant grâce au travail de Patrick HOLTZER, nommé par le Tribunal de PAU pour débrouiller cet écheveau, après plus de 12 Millions d’Euros d’investissement et le travail remarquable de plusieurs de nos entreprises locales, nous avons une des plus belles Gendarmeries régionales dans laquelle nos gendarmes et leur famille se trouvent bien…

Mais le maintien de l’ordre public, c’est aussi nos policiers municipaux.

A mon arrivée, il y en avait une seule, Annie PRADALIÉ, qui avait beaucoup de mérite. Ils sont maintenant 5 avec les ASVP (Auxiliaires de Surveillance de Voie Publique) sans compter la Brigade de Surveillance des Incivilités Environnementales de la Bastide.

Nous avons procédé à un recrutement supplémentaire pour renforcer encore cette équipe qui fait un travail remarquable mais difficile. N’hésitez pas à les solliciter. Ils sont vraiment à votre disposition chaque fois qu’il s’agit de sécurité ou de tranquillité publique.

Nous avons eu à cœur de doter nos forces de l’ordre du matériel nécessaire. ça été l’installation de 32 caméras de « video protection ». Là aussi quelle histoire ! Beaucoup de craintes exprimées à l’époque, pas beaucoup de soutien. Mais qui aujourd’hui s’en priverait et les ferait démonter ?

Dans le cadre de l’Action « Cœur de Ville », nous sommes en train de choisir précisément un lieu d’implantation de la Police Municipale en centre-ville où la gendarmerie pourrait aussi disposer d’un bureau. Il appartiendra à la nouvelle équipe de le confirmer ou non.

En pensant à la Police, nous pensons à la sécurité du centre-ville.

Cela a été pour moi, comme pour Jean-Michel RIBAS, un souci constant. Grâce aux caméras et à l’action de nos forces de l’ordre et aussi de la justice, nous avons pu mette hors d’état de nuire certains fauteurs de troubles.

Mais il faut aller plus loin. C’est pourquoi avec patience mais avec beaucoup de détermination nous avons pu reloger hors centre-ville certaines familles posant problèmes et aussi utiliser de nouvelles dispositions réglementaires qui permettent à nos forces de l’ordre de confisquer les engins cyclomotoristes ou sonores qui polluent la vie quotidienne des habitants. Cela a été fait et nous demandons à nos forces de l’ordre d’être intransigeantes dans ce domaine et à poursuivre leurs actes d’autorité républicaine.

 

Enfin, le « Permis à louer » que le Conseil Municipal a voté à l’automne dernier permettra à nos successeurs dès le mois d’avril de contrôler efficacement la salubrité et l’habitabilité des logements.

La sécurité, c’est aussi le contrôle des établissements publics et privés recevant du public (ERP). Jean-Michel RIBAS a fait un travail considérable dans ce domaine. Ce sont plusieurs centaines d’établissements qui ont été contrôlés et qui peuvent aujourd’hui accueillir du public en toute sécurité alors que nous avons eu à régler 24 avis défavorables. VILLEFRANCHE, dans le Département, est cité en exemple dans ce domaine.

Dans les grands équipements, me reviennent à l’esprit :

- Le Centre Nautique dont nous avons doté la ville en 2006. Equipement indispensable si nous voulions que tous les enfants sachent nager. C’est le cas aujourd’hui. Mais il a fallu investir plus de 9 Millions d’Euros et mobiliser des subventions importantes (la deuxième de France) auprès du CNDS (Centre National du Développement du Sport), mais aussi du Département et de la Région. Certains le trouvaient « pharaonique ». Plus personne ne le dit aujourd’hui. Certains (peut-être les mêmes) disent maintenant qu’il est trop petit. Ainsi va le monde…

- En pleine bastide, nous avons installé une Maison de la Petite Enfance comportant une crèche parentale (la seule du Département), une crèche collective qui avait disparu de VILLEFRANCHE depuis de nombreuses années et un RAM (Réseau d’Assistantes Maternelles) qui n’existait pas.

- Mais aussi le Centre Social que nous avons déménagé, agrandi et modernisé rue Bories dans un bâtiment acquis en plein centre-ville par la Commune. En outre, cela a permis à un hôtel de grandir et d’acquérir la taille nécessaire pour assurer sa pérennité. Par là, nous avons eu une action de soutien économique indirecte mais déterminante.

- A deux pas de là, nous avons doublé la surface du Musée municipal après avoir acquis méthodiquement tous les immeubles mitoyens. Il est maintenant apte à recevoir les œuvres des plus grands artistes mondiaux : SOULAGES, MIRO, PICASSO et tant d’autres. Nous allons livrer une deuxième grande salle au printemps prochain et nous avons donc maintenant un Musée contemporain équipé et sécurisé pour travailler en toute confiance avec les plus grands établissements culturels de notre pays : Musée Beaubourg à PARIS ou les Abattoirs à TOULOUSE, par exemple.

- Vous vous souvenez sans doute de la dispersion de nos écoles. Il y avait 5 établissements scolaires en centre-ville. Nous les avons regroupés en un seul au groupe scolaire PENDARIES. C’est, nous a dit M. l’Inspecteur d’Académie, un des plus beaux du département avec gymnase d’intérieur, bibliothèque, réfectoire. Toutes nos écoles sont dotées de tableaux blancs interactifs selon le vœu de nos enseignants. En 19 ans nous avons mobilisé près de 6 Millions d’Euros sur nos écoles.

Mais VILLEFRANCHE, c’est aussi un formidable patrimoine architectural. C’est un de nos atouts les plus importants et aussi une responsabilité : c’est un héritage, fruit du travail et du savoir de nos aïeux. Notre devoir est de le transmettre à nos enfants.

A VILLEFRANCHE, nous avons 22 bâtiments inscrits ou classés, remplis de mobilier historique incroyable. C’est la ville aveyronnaise la plus riche dans ce domaine.

Nous avons ici une magnifique Collégiale. Nous en sommes tous très fiers. Mais ce n’est pas une Cathédrale, même si de nombreux touristes le disent. La Commune en est la propriétaire, c’est même son plus grand bien immobilier. Nous en prenons soin. En 2001, des planches tenaient la balustrade du balcon, une épaisse couche de crasse couvrait le porche dont une partie était cimentée. Nous avons corrigé tout cela.

 

Les Pénitents Noirs, patiemment restaurés depuis des années vont enfin bénéficier cette année d’un éclairage intérieur sécurisé en LED.

 

La Chapelle Saint-Jacques a été achetée et restaurée. Elle était en très mauvais état. C’est aujourd’hui un des fleurons patrimoniaux retrouvé de notre ville prouvant le caractère historique incontestable du passage du chemin de Saint-Jacques dans notre ville. Elle y était consacrée exclusivement ce qui est plutôt rare.

 

La Chartreuse est un domaine historique, considérable sans équivalent en Région. Où existe-t-il deux cloîtres conservés, deux chapelles, un réfectoire, une salle capitulaire, un cellier, etc ?… Avec le Centre Hospitalier, son propriétaire, nous avons méthodiquement entrepris sa renaissance. Des salles nouvelles sont ouvertes à la visite, salle aux deux piliers ; cellier, sacristie scriptorium. Le jubé a été restauré. Les grandes toiles des sacrements ont été sauvées de la disparition. La Cour des Obédiences a retrouvé sa splendeur, sa clôture et son parement… J’espère que nos successeurs pourront continuer avec la cellule du sacristain et le couloir d’accès au grand Cloître par exemple.

Le Carillon, j’allais l’oublier ! Et pourtant, c’est à nouveau grâce à sa restauration un des plus beaux de la Région et même du sud de la France. Nous avons rendu sa voix au géant de pierre : le clocher de la Collégiale qui était muet depuis de nombreuses années. Nous sommes très reconnaissants à l’association des Amis du Carillon et aux nombreux donateurs qui ont permis, au côté des Collectivités, cette renaissance spectaculaire attendue par de nombreux villefranchois.

Nous avons aidé l’association des Amis du Calvaire à restaurer ce merveilleux site impénétrable il y a une vingtaine d’années. De nouveaux travaux importants vont intervenir cette année avec l’aide de notre Collectivité.

Mais le patrimoine, c’est aussi la Place Notre-Dame. Quel dossier là aussi ! En 2001 la balustre du XVIIIème siècle tenait avec des madriers ! Les Arcades du Consulat étaient cimentées, celles d’Alphonse de Poitiers goudronnées, celles de Reyniès revêtues d’un caillebotis pourri. Qui s’en souvient ? La Place elle-même était revêtue de galets cimentés. La fenêtre seigneuriale aveuglée et massacrée par une horloge placée au XIXème siècle, la grande croix était rouillée, plusieurs piliers menaçaient de s’effondrer ! La salle de l’horloge était inaccessible. C’est cela que nous avons trouvé et restauré pour rendre, à ce que les ouvrages spécialisés classent parmi les plus belles places de France, tout son lustre et sa splendeur.

 

Il fallait pour cela en sortir les voitures, opération délicate devant laquelle les Municipalités précédentes avaient reculé, et la rendre plus fraîche l’été en la dotant d’une fontaine musicale fort appréciée, d’après l’Office de Tourisme, de nos visiteurs…

 

Je ne vous donnerai pas la liste de toutes nos rues repavées mais les dernières opérations : rue Saint-Martial, rue de la Tour de Polier ou place des Pères ont été, je crois fortement appréciées.

 

Le patrimoine c’est aussi le marché du jeudi que nous avons réorganisé avec Gérard LACASSAGNE, de façon à éviter que les voitures ne la transpercent et que l’on vende nos bons produits du terroir au milieu de gaz d’échappement ! Cela nous a valu d’être poursuivis lors du premier marché par un forain mécontent armé d’un grand bâton !

 

Le patrimoine, c’est aussi la nature : elle est si belle et si proche de VILLEFRANCHE.

Avec Marie-José MARRE, nous avons mis en place le chemin du Patrimoine long de plus de 5 km le long de la rivière, avec ses modules sportifs, son hôtel des insectes et ses ruches spécialisées dans la santé de l’abeille. Sujet essentiel sur lequel nous sommes pionniers…

La nature est là très présente aussi au niveau des sources de Treize Pierres que nous avons retrouvées, témoignage de l’histoire thermale de VILLEFRANCHE. Allez l’été y piqueniquer : vous y découvrirez les parasols les plus naturels : ce sont des arbres plantés par nos équipes au milieu des tables…

Pour en finir avec le patrimoine, je voudrais rappeler ici tous les efforts faits par la Commune pour aider les villefranchois à restaurer leur maison ou leur façade en bastide. Pour leur façade, avec la Région l’aide peut atteindre jusqu’à 80 % et pour l’habitat l’aide est très conséquente aussi.

La rénovation des commerces est maintenant aidée par Ouest Aveyron Communauté puisque c’est sa compétence. Beaucoup de commerces sont repris ou modernisés. Savez-vous qu’en 2019, il y a 28 créations ou reprises pour 5 fermetures ? Qui aurait cru à un tel résultat qui va à l’encontre de bien d’idées reçues. Je rappelle encore une fois à ces vœux la remarquable opération des Basti Kdo pilotée par l’association des commerçants et soutenue par OAC. En 2019, c’est 85 000 Euros de Basti Kdo qui ont été achetés. Grâce à eux, de nombreux villefranchois redécouvrent la richesse commerciale de notre bastide qui est le seul endroit de l’Ouest Aveyron où on peut trouver en quelques mètres des bouchers et des charcutiers, des traiteurs et des pâtissiers, de nombreux magasins de prêt à porter et de chaussures, des opticiens et des bijoutiers, des boutiques de décoration, des vêtements d’enfants, du travail du cuir, du matériel de pêche et la chasse, des agences immobilières, des coiffeurs très nombreux, des librairies y compris de livres anciens, des marchands de journaux, des boutiques pour les soins corporels, des buralistes, des pharmacies, un volailler, des multiples restaurants gastronomiques, de terroir, vietnamiens, japonais, des brasseries, des glaciers, des boutiques pour la beauté, une poissonnerie, un marchand de luminaires, un cordonnier, des pizzerias, des supérettes, un primeur, un fromager… où trouvez-vous tout cela ? Alors allez-y de temps en temps, c’est vital pour VILLEFRANCHE.

Le patrimoine c’est encore nos promenades urbaines : si agréables : Petit Languedoc et son mur, monument à lui tout seul, le Guiraudet, le Saint-Jean, sans compter la Place Jean Jaures. Tout cela avait besoin d’être embelli et revégétalisé. C’est ce que nous avons fait, plantant beaucoup plus d’arbres que ceux que nous arrachions.

La réalisation du Saint-Jean a été la plus délicate. Pourtant relier directement la ville à la rivière par voie piétonne, sans aucune interruption automobile et augmenter aussi merveilleusement le linéaire piétonnier, n’est-ce pas profitable à l’habitant du centre-ville ?

Une réalisation importante a été le Parc Mémorial des Croates planté de 30 ginko biloba, espèce d’arbres, espèce qui a résisté aux bombes nucléaires avec les statues pathétiques de RADAUS, célèbre sculpteur croate. C’est le plus grand espace français consacré à la mémoire croate. Il vient rappeler que l’histoire de VILLEFRANCHE durant la deuxième guerre mondiale a été tragique et aurait pu tourner au désastre, type ORADOUR SUR GLANE, sans le sang froid de son Maire : M. FONTANGES.

Les travaux routiers ont aussi marqué l’histoire de ces dernières années souvent effectués avec nos partenaires mais avec un large financement resté à la charge de la Commune, par exemple avenue Etienne Soulié, boulevard Haute-Guyenne, rue Agnès Savignac, route de Toulonjac, chemin de la Boudoumie, boulevard de Penevayre, rue du Couvent Sainte-Claire, etc…

En 2019, par exemple, c’est pas moins de 8 km de voirie qui ont été entretenus.

N’oublions pas les giratoires et carrefours, nous les aurons pratiquement doublés. Ils passent de 5 à 10 en les dotant d’un décor original : pèlerin de St-Jacques, collection de jazz ou jardin bucolique par exemple.

Nous avons également doté la ville d’un nouveau parking, celui dit des Serres, et de nombreux ralentisseurs sur la demande de nos concitoyens.

L’eau et l’assainissement restent des compétences communales à VILLEFRANCHE.

Dans ce chapitre, je revois la personnalité du regretté Jean-Claude DELTOR, Premier Adjoint si fidèle et si travailleur. Deux gros chantiers en particulier restent attachés à sa mémoire.

Le branchement de notre réseau d’eau potable sur le réseau du Ségala. Nous étions approvisionnés jusque là par la rivière Aveyron dont le débit et la qualité d’année en année se dégrade Il a été prophétique en travaillant avec le syndicat du Ségala qui pouvait nous affranchir de l’Aveyron et nous permettre de recevoir l’eau des réservoirs du LEVEZOU 5ème « Mer intérieure » française. Mais il fallait des travaux dantesques, utilisant hélicoptères et des pelles, « grues araignées » en particulier pour franchir l’Aveyron. Aujourd’hui, grâce à Jean-Claude DELTOR, nous avons sécurisé notre approvisionnement d’eau.

Mais je pense aussi aux serres solaires que Jean-Claude avait voulu après les avoir découvertes en Allemagne. C’était en 2003, 2004 un procédé avant gardiste, très respectueux de l’environnement mais dont la mise en place avait été délicate. Jean-Claude DELTOR avait participé courageusement -il en faut parfois en politique !- à des réunions publiques un peu houleuses de concertation du voisinage. Il avait fait beaucoup de pédagogie et avait fini par les faire accepter, moyennant quelques ajustements techniques.

En matière d’eau, nous sommes en train de terminer le deuxième réservoir d’eau du Breil et les travaux d’assainissement de l’avenue de Fondiès pour 2 Millions d’Euros.

Le devenir de l’Abattoir municipal a été pour nous un souci constant.

Seul abattoir public de l’Aveyron, victime après une explosion de chauffe-eau, il a failli disparaitre en 2010.

Mais dans un pays d’élevage comme l’ouest Aveyron, était-ce possible ? La Commune de VILLEFRANCHE a donc courageusement bataillé pour obtenir sa modernisation et son agrandissement indispensables.

Cette action a été possible grâce à la mobilisation de nos partenaires : Région, Europe, Département, Communauté de Communes ainsi que du milieu agricole.

Aujourd’hui, plus de 5 Millions d’Euros ont été investis et la chaîne bovine qui assure 85 % du tonnage est entièrement neuve et opérationnelle dans une halle construite à l’arrière du bâtiment ancien. Reste à rénover aussi sur la demande de l’Etat la chaîne ovine et porcine.

La SEMAV devrait obtenir l’agrément rapidement courant février -nous a-t-on promis- et ainsi assurer l’exploitation après la Régie… Mais si nous arrivons enfin à la solution de ce problème qui a inquiété voire angoissé plusieurs municipalités villefranchoises, c’est grâce à l’implication d’une équipe : je veux ici remercier particulièrement Xavier FRAYSSINET, Gilles RICARD, Jean-Paul CALVET, Marie-Hélène FOISSAC, Gérard LACASSAGNE. Sans eux je crois que l’on ne parlerait pas d’abattoir aujourd’hui à VILLEFRANCHE.

Nous sommes aussi avec OAC dans un territoire d’industries. Nous espérons qu’il nous permettra d’avancer dans le domaine de l’enseignement supérieur avec le Campus des Métiers de l’Agroalimentaire pour lequel l’existence de l’Abattoir reste essentiel.

Je ne veux pas terminer ces grands dossiers, sans vous parler :

- De l’implantation sur notre Commune du Foyer de Vie pour personnes touchées par le handicap, à la Borie de Graves. La Commune qui réclamait depuis longtemps un tel équipement a offert à l’ADAPEAI Aveyron / Tarn et Garonne, un vaste terrain qui permettra de futures extensions. C’est une structure remarquable qui fonctionne harmonieusement et qui a créé une cinquantaine d’emplois. Colette LEFEVRE est pour beaucoup dans cette implantation . Je ne peux que la remercier, ainsi que le Département de l’Aveyron principal financeur et l’ADAPEAI avec son Directeur, Monsieur BENAZET qui ont mis toute leur énergie pour obtenir cette réussite.

- Dans ce même territoire géographique, nous avons pu également agrandir le Cimetière de Ste-Marguerite après des démarches administratives complexes qui ont duré plusieurs années et implanter un carré musulman dans ce nouveau cimetière. Une mosquée a pu se construire sur un terrain acheté par l’association cultuelle et culturelle maghrébine, de façon à ce que cette communauté puisse célébrer son culte de façon officielle, transparente et digne.

- Le Gymnase du Tricot existait déjà mais nous avons doublé sa surface couverte, le portant à 5 000 m² avec la construction de plusieurs salles très bien équipées dont une de badminton qui fait l’admiration, me dit-on, de toulousains. A signaler que le mois dernier, c’est 15 000 pratiquants qui sont passés au Gymnase ! soit une fréquentation annuelle de plus de 120 000 passages.

Vous voyez bien que VILLEFRANCHE est vraiment une ville très sportive ! Nous avons également installé un Skate Park dans la plaine de Treize Pierres : il est très fréquenté par la jeune voire la très jeune population et il faudra sans doute le doter de nouveaux équipements à l’avenir.

Dans ce domaine, la Municipalité a installé de nombreuses aires de jeux d’enfants à Penevayre, aux Augustins, aux Potiers, derrière la Mairie, dans les cours des 3 groupes scolaires et elle va le faire incessamment au Tricot.

Les grands équipements, c’est aussi l’aire des gens du voyage. A notre arrivée, ils étaient dans une zone inondable en bordure de l’AVEYRON. Elle l’avait été effectivement plusieurs fois. C’était une solution transitoire qui durait depuis 20 ou 30 ans !

Nous avons trouvé chemin de la Prade un terrain non inondable que nous avons équipé selon les dispositions réglementaires. Toute population a droit à être traité dignement, à charge pour elle ensuite de respecter les Lois de la République.

Les dossiers qui vont « sortir » sur lesquels nous avons bien travaillé :

- Le Pôle Culturel, dossier phare du mandat a pris du retard du fait de sa complexité extrême. Mais voilà que les travaux sont rentrés dans leur phase active depuis plusieurs mois. L’année 2020 sera l’année où la plus grosse partie du chantier sera réalisée pour plus de 3 M 6 € suivant l’évaluation. Il devrait ouvrir ses portes au printemps 2021. VILLEFRANCHE aura donc un Pôle Culturel très beau et très bien équipé qui « boostera » les activités culturelles de notre ville. Mais on va vous faire travailler avant. Vous aurez la possibilité de choisir son nom parmi 10 propositions citoyennes qui ont été les plus nombreuses. A vous de jouer selon les modalités que nous publierons prochainement.

- L’aménagement du boulevard de Gaulle, budgétisé, que nous allons finaliser avec les Bâtiments de France pour la partie arbustive

- La Maison de l’Occitan rue Pomairols, projet qui a séduit nos partenaires et qui va être subventionné à plus de 60 % par eux : Département, Région, Communauté de Communes. Nous sommes naturellement très reconnaissants à Mme SIRE Renée, de sa donation qui permettra cette réalisation en pleine bastide

Je pense en particulier à la Rocade Sud, capitale pour la sécurité et le développement de la ville. C’est certes une responsabilité départementale et le Département s’est montré dans ce dossier très tenace puisqu’il vient de présenter il y a quelques années son troisième projet, les deux précédents ayant échoué pour des problèmes d’environnement essentiellement

Mais ce projet ne peut aboutir que s’il y a une implication locale. La Commune, à l’occasion de plusieurs votes en Conseil Municipal, a pris ses responsabilités et a voté à l’unanimité sur ma proposition sur un tracé qui a été travaillé par Véronique LAMY. Nous avons été la seule collectivité en dehors du Département à voter positivement. Aujourd’hui, il est bien engagé. Et on peut espérer le début des travaux dans deux ans environ.

Les dossiers qui ne se voient pas :

Je viens d’évoquer rapidement des dossiers « qui se voient » ou se verront. D’autres ne se verront jamais et sont pourtant capitaux. Ce sont des dispositifs qu’il faut aller chercher en quelque sorte pour obtenir des aides et des appuis. Ils nous ont demandé beaucoup d’énergie :

- Territoire à énergie positive qui nous a permis d’obtenir des subventions importantes pour l’éclairage public en LED et esthétique de tout notre centre-ville que nous venons de réaliser en attendant de l’étendre en quelques années à l’ensemble de la Commune

- Action Cœur de Ville : VILLEFRANCHE a été choisie parmi 222 villes de France pour ce programme. Il nous permet d’être prioritaire dans de nombreux domaines

- Quartier prioritaire de la ville

- Secteur Sauvegardé qui nous fait bénéficier de la Loi MALRAUX, c’est le premier de l’Aveyron

- Plan Yves DAUGE, Programme bourg-centre…

Vous avez donc un aperçu sur la quantité des dossiers à traiter. Je me suis efforcé de le faire en respectant un certain nombre de valeurs :

1. Le respect de l’intérêt général et de l’intérêt de la ville. Toutes les décisions ont été prises en fonction de l’intérêt qu’elles avaient pour la ville dans le présent et surtout le futur

2. La probité protégée par un cadre réglementaire suivi scrupuleusement. En particulier tous les recrutements ont été faits par des jurys dont j’étais le plus souvent absent et dans la quasi-totalité des cas à l’unanimité.

Il en a été de même pour les marchés publics d’appels d’offres. Ce sont toujours des jurys ouverts à toutes les sensibilités politiques qui ont décidé.

1. La concertation citoyenne : nous avons ouvert une large concertation tout au long de ces mandats.

Je rappellerai par exemple que l’aménagement du tour de ville a été soumis à un référendum populaire organisé officiellement suivant les textes réglementaires en Mairie à la fin 2001.

De très nombreuses réunions publiques, quartier par quartier (9 au total) ont été tenues. Près d’une soixantaine en tout. Jamais à VILLEFRANCHE il n’y en avait eu autant.

Plusieurs dossiers ont été décidés en suivant l’avis de la population concernée, par exemple :

- Le giratoire du Boundou sur l’avenue de Toulouse qu’on nous disait impossible

- Le tourne à gauche pour Penevayre

- L’inversion de l’entrée dans la ville entre la rue Borelly et la rue Mailhes

- L’installation des jeux d’enfants après avis du Conseil Municipal des Enfants

- Enfin, l’aménagement du centre-ville. Nous avons tenu depuis plus de 12 ans de nombreuses réunions de travail de participation citoyenne. Elles ont abouti à une forte exigence en matière d’aération du tissu urbain. Ce sont aussi ces citoyens très mobilisés sur ces sujets qui ont décidé d’un projet abouti pour l’aménagement d’un ilot rue de la Miséricorde qui va pouvoir être mise en oeuvre. Il a fait rentrer VILLEFRANCHE dans le plan des Secteurs Sauvegardés de nouvelle génération.

D’autres dossiers concernant le centre-ville seront également très concertés avec les habitants rue Bastide ou rue des Bannes par exemple.

Dans un autre domaine, le dossier des quartiers vigilants fait entièrement appel aussi à concertation citoyenne.

1. Le respect des promesses électorales : durant tous ces mandats, je me suis efforcé aussi à être fidèle à nos promesses électorales.

L’une d’entre elles en particulier : l’absence d’augmentation du taux des impositions locales. C’est une promesse tenue pour laquelle il a fallu manifester beaucoup de détermination. Un Maire est en permanence sollicité à l’extérieur comme à l’intérieur par des demandes incessantes qui le plus souvent entraînent des dépenses nouvelles. On ne vient jamais vous voir pour vous proposer des recettes nouvelles. Céder à toutes ces demandes c’est automatiquement augmenter les impôts puisque c’est la principale ressource des Collectivités.

Cette promesse était d’autant plus ardue à honorer que l’Etat dans le même temps -et ce n’était pas prévu au moment de l’élection en 2014- nous baissait drastiquement nos recettes de près de 1 Million d’Euros pour nous.

Cela veut dire que non seulement il ne faut pas faire de dépenses nouvelles mais encore qu’il faut faire au moins autant d’économie que la chute des recettes.

Dans ces conditions, ne pas augmenter les impôts relevait de la gageure et beaucoup nous disaient à l’époque que ce ne serait pas possible !

Nous l’avons fait grâce à la compréhension du personnel, à l’implication de notre administration, Xavier FRAYSSINET, Emilie CAVAGNAC, nos Directeurs Généraux successifs et de nos partenaires.

Globalement, nous avons réussi à maintenir l’effort financier en faveur de nos associations. Nous avons même pu diminuer les impôts en centre-ville… et aussi de plus de 4 Millions la dette de la ville en 5 ans.

Nous avons même accru notre effort pour créer des animations en centre-ville. C’est ainsi que nous avons soutenu activement, en plus de la saison théâtrale d’hiver, le festival estival des bastides, le forum des associations, les marchés de pays et les foires à la brocante, le festival de la céramique, les expositions de grande envergure au Musée, les éditions de video mapping sur la Place Notre-Dame, le spectacle aquatique sur l’Aveyron, la Festa du Foie Gras, la présentation du village de Noël dans l’Eglise Saint-Joseph.

Et tout cela, je le répète, sans augmenter la pression fiscale communale.

En matière d’animation, il faut anticiper et nous préparons activement déjà la foire exposition économique du villefranchois qui prend un nouvel élan sous le nom du PRINT EN ROUERGUE qui aura lieu en avril et également de la biennale de la céramique à l’automne.

 

Il me reste à remercier tous ceux qui ont rendu tout cela possible :

- Notre personnel communal qui a su s’adapter et répondre à nos demandes. Il comporte beaucoup de bonnes volontés et de réels talents. C’est une chance pour VILLEFRANCHE car ils vont également se mobiliser pour nos successeurs

- Nos partenaires : Europe, Etat, Région, Département, Ouest Aveyron Communauté qui répondent présents à nos sollicitations. Sans eux, rien ou très peu n’aurait été possible

- Nos Elus. Les trois équipes municipales que j’ai eu l’honneur de diriger m’ont toujours été très loyales. Même quand c’était difficile, voire risqué. Un Maire ne peut rien sans son équipe. Merci beaucoup à vous tous.

- Je voudrais aussi remercier la minorité toujours présente et active. Elle était là démocratiquement pour contrôler, surveiller, critiquer et proposer. Elle l’a fait. J’ai toujours écouté avec respect et intérêt ses propos.

- Je dois enfin et avant tout dire toute ma reconnaissance à vous tous, à toute la population qui a trois reprises m’a accordé au suffrage universel sa confiance. Ça été un très grand honneur et une lourde responsabilité pour moi. Je me suis efforcé d’en être vraiment digne à tout moment. En tous les cas, avec mes moyens -limités forcément- et ceux de la ville qui le sont aussi, j’ai essayé pendant 19 ans de donner le meilleur de moi-même pour VILLEFRANCHE à laquelle je suis vraiment très attaché et que j’aime profondément.

 

Je veux aussi et enfin remercier infiniment ma famille, mes 3 filles et ma femme qui ont montré beaucoup de patience et d’abnégation pour me permettre de me donner à VILLEFRANCHE. Elles m’ont conseillé bien des fois et m’ont aidé à prendre -ce qui n’est pas toujours évident- les bonnes décisions.

 

Vous savez que j’ai hésité beaucoup à ne pas solliciter à nouveau vos suffrages. Il me semblait que j’avais toujours l’envie et les moyens de servir VILLEFRANCHE, que j’avais des idées pour son avenir et cela a été très frustrant d’y renoncer.

Mais aurait-ce été raisonnable ? J’ai effectué trois mandats, j’aurai pratiquement 73 ans cette année, des nouvelles générations ardentes et énergiques (et il en faut) souhaitent prendre leurs responsabilités et la population sans doute aspire aux changements qui est une marque de fabrique en quelque sorte de notre époque.

C’est pourquoi, j’ai finalement renoncé. Mais je souhaite que la nouvelle équipe puisse apporter une nouvelle énergie, de nouvelles idées à la ville et qu’elle réussisse pleinement dans tous ses projets porteurs de développement.

Pour ma part, je m’efforcerai, si je le peux et modestement, de servir au mieux VILLEFRANCHE et son territoire.

A tous, très sincèrement, très chaleureusement et très ardemment, je souhaite la meilleure des années possible. Qu’elle vous apporte ce qui vous est le plus essentiel : la santé, le bonheur, la sérénité, la réussite…

Vive VILLEFRANCHE de ROUERGUE et son pays et vive les villefranchoises et les villefranchois.-

VILLEFRANCHE de ROUERGUE, le 13 janvier 2020

Serge ROQUES

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